A la découverte de VIM

ven. 17 août 2012

En lisant le titre de cet article, vous vous attendez surement à ce que je vante les mérite et la supériorité du terminal sur les applications graphiques ? Je n'en ferai rien car je ne fais pas partie des défenseurs de la console. Je l'utilise, elle ne me perturbe pas, mais si j'ai le choix entre un logiciel graphique ou un logiciel console je vais naturellement sur le gui. Et pourtant, je me suis mis à VIM très récemment !

Pourquoi ? Lorsque je rédige des documents à titre personnel (comme les billets de ce blog par exemple), j'utilise txt2tags ou latex. Malheureusement et comme vous l'aurez surement remarqué, je suis aussi une calamité question grammaire. Je me soigne et j'essaye de me relire, mais il y a encore du boulot ! J'apprécie donc une bonne relecture automatique de grammaire.

Et voilà le souci, vous en connaissez beaucoup des éditeurs de textes qui possède un correcteur de grammaire (j'ai bien dit grammaire, non orthographe !) ? Au premier rang j'entends qu'on me souffle Libreoffice ou même word... Ok, vous avez déjà essayé de faire des langages de balises dans libreoffice ? Pas facile hein ;)

Mais non content de répondre à mon besoin, VIM m'a séduit. Pourquoi ?

Un éditeur à la mode Openbox

Openbox est un VMManager que j'apprécie pour deux raisons : il est léger et personnalisable. Par contre, il demande du temps de prise en main et de configuration.

VIM, c'est pareil ! Les premiers jours, vous allez avoir de grosse difficulté. Vous ferez des fausses manipulations (comme moi en rédigeant cet article, j'ai quitté sans sauvegarder à cause d'un mauvais réflexes), vous passez un peu de temps à chercher la bonne commande, le bon raccourci,...

Mais une fois le douloureux apprentissage écoulé, vous vous surprendrez à retourner régulièrement dans le vimrc (fichier de configuration) pour rajouter une petite personnalisation ou modifier un comportement. Vous découvrirez alors régulièrement de nouvelles commandes ou de nouvelles syntaxes qui peuvent vous faciliter la vie. Bref, vous commencerez à prendre plaisir à utiliser l'éditeur. Aujourd'hui, j'ai par exemple franchi un cap en rajoutant vrapper dans mon eclipse : il permet d'avoir les modes d'éditions et les raccourcis vim dans l'éditeur d'eclipse !

Pour moi, c'est la facilité de configuration et d'adaptation des comportements de VIM qui fait sa force. Je ne retrouve pas une telle capacité de personnalisation sur les autres éditeurs que j'ai testés (même geany ne va pas aussi loin).

Quant à la légèreté, je n'utilise pas de machine ancienne, mais malgré tout je suis souvent au taquet (surtout au boulot en fait). Si je peux utiliser moins de ressource sans perdre de fonctionnalité, je suis preneur !

Un éditeur multiplateforme

Mon ordinateur personnel est un linux, celui de ma femme un windows 7, et le portable de mon travail tourne sous Windows Xp. Je dois donc travailler dans des environnements bien différents. Pour moi, la portabilité n'est donc pas négligeable. Je choisis, quand cela m'est possible, le même logiciel sur toutes mes plateformes. VIM répond parfaitement à ce moment avec un petit bonus : je peux également l'utiliser sur mon serveur qui ne possède pas d'interface graphique.

Et la correction de grammaire

Si je me suis intéressé à VIM, c'était avant tout car il répondait à mon besoin : la correction grammaticale de mes documents latex ou txt2tags. Cette fonctionnalité est apportée dans vim grâce à un petit plugin et à la l'outil LanguageTool. Vous pourrez aussi retrouver ce dernier dans les extensions LibreOffice. LanguageTool est assez perfectible, mais il permet d'apporter une première relecture à mon document, ce qui n'est pas négligeable :)